Repenser l’identité d’un cinéma de quartier c’est placer le spectateur au cœur du projet, et comprendre ce qu’il vient chercher dans cette unique et modeste salle, et qu’il ne trouvera jamais dans un multiplex : un lieu de partage et d’échange autour du cinéma, une atmosphère, quelque chose qui se passe avant et après la séance. Le projet du Rio retrouve les traces du bâtiment d’origine, et réinvestit les interstices de la parcelle pour reconfigurer l’accueil en un espace traversant et polyvalent, support des activités culturelles de l’association qui gère les lieux. Le nouvel auvent, objet diffus à l’air libre, redonne au cinéma toute sa présence depuis l’espace public, et contribue à dissoudre la limite entre parvis et bâti, au profit d’un "hall ouvert", propices aux activités des groupes scolaires accueillis par le cinéma.